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Bien faire son potager sans retourner la terre

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potager sans retourner la terre

De façon traditionnelle, il est courant pour les jardiniers lors de leur création de potager de préparer le sol de culture en la retournant. Ce travail a généralement pour finalité d’ameublir et d’aérer la terre du potager. Toutefois, avec l’introduction des pratiques écologiques et durables dans l’agriculture, de nouvelles techniques ont émergé, dont notamment la permaculture. Celle-ci permet notamment de s’adonner aux travaux de jardinage sans avoir besoin de retourner la terre au préalable.

La permaculture au potager : cultiver sans retourner la terre

Faire un potager sans retourner la terre est l’un des fondamentaux de la permaculture. Celle-ci peut être vue comme une approche d’agriculture écologique qui s’inspire de très près du fonctionnement même de la nature. Son but est entre autres d’apporter une réponse différente des pratiques agricoles usuelles en créant un environnement de culture sain, productif et respectueux de l’écosystème naturel.

Les bonnes raisons de ne pas retourner en cultivant au potager

Comme on le sait, le sol est organisé en différentes couches dont l’association concourt à l’équilibre de celle-ci. En particulier, à l’intérieur d’une parcelle de culture telle un potager, le sous-sol abrite une diversité d’êtres vivants et de matières végétales qui interagissent en permanence. Ceci a notamment pour effet de favoriser la dégradation des débris végétaux et leur transformation en éléments nutritifs.

En retournant la terre, il y a donc un risque de ramener en surface des constituants du sous-sol qui n’ont réellement d’utilité que dans les strates inférieures de la terre. En conséquence, il se produit une déstructuration du sol, car des micro-organismes nécessaires en surface sont ensevelis et vice-versa. En outre, une telle action affecte la fertilité du terrain en ce sens que la terre au-dessus, idéale pour le semis, est remplacée par une terre peu propice et incomplètement transformée.

Utiliser les bons accessoires pour éviter d’altérer la structure naturelle du sol

L’étape de préparation de la parcelle requiert de la technicité, car si elle est mal réalisée, cela impacte négativement le rendement des plantes. En guise de conseils, les spécialistes du jardinage recommandent notamment d’effectuer la phase de béchage avec les outils appropriés. En l’occurrence, la fourche beche et la grelinette sont les deux instruments adaptés pour becher sans altérer la structure du sol.

La grelinette permet par exemple d’aérer la couche superficielle sans agresser les strates en dessous. Quant à la fourche, bêche, on peut y recourir pour ameublir le sous-sol tout en évitant de ramener en haut les constituants indispensables de cette couche. Il s’agit principalement des lombrics et autres vers microscopiques qui décomposent les déchets végétaux.

Est-il possible de faire du jardinage sans retourner la terre ?

An niveau de la flore, c’est la nature elle-même qui s’occupe de réguler l’équilibre de l’écosystème et la vie des arbres. En effet, ce sont les dépôts de feuilles et de branches mortes qui en se décomposant, font office d’engrais et construisent la stratification de la terre. C’est pour répliquer ce mécanisme que le concept de permaculture a adopté la méthode du paillage, laquelle évite de retourner le sol.

Le paillage comme solution pour des cultures sans retournement du sol

Le paillage constitue un aspect essentiel de la permaculture et permet de faire du jardinage bio sans retourner la terre. Elle consiste à mettre en place sur un terrain de potager des déchets végétaux en couches successives. De cette manière, ceux-ci se dégradent lentement au fil de l’année sous l’action de l’eau, de la chaleur et de la faune microscopique pour fournir de l’engrais aux légumes. Plutôt que de travailler la terre, il est question ici de rajouter des matières biodégradables diverses. Exactement comme cela se fait dans la nature de façon innée lors de la formation des couverts de sous-bois.

Comment réaliser un bon paillage au potager ?

En général, c’est la paille qui est traditionnellement utilisée comme matière de paillage par les jardiniers qui optent pour la permaculture. Sa structure légère et sa facilité à se dégrader en ont fait un matériau adapté. Les résidus d’origine végétale provenant de l’entretien des espaces verts peuvent aussi remplir la fonction de paillis.

Dans ce registre, on a par exemple les tontes de pelouse ou de gazon qui fournissent en qualité de l’azote aux plants potagers. Toutefois, pour garantir l’équilibre carbone-azote de ce type de paillage, il est nécessaire de le mélanger avec des éléments ligneux comme les branchages cassés, les racines et écorces d’arbres morts. On peut également utiliser à titre de paillis les déchets ménagers, tels que les épluchures, les fanes de légumes et les écorces de fruits, etc.

Par ailleurs, si vous choisissez de faire un potager sans retourner la terre, il est important de rajouter du compost à votre paillage. Celui-ci est en effet composé de nutriments déjà décomposés et qui peuvent être tout de suite ingérés par les plants de tomates ou encore d’aubergines. Comme matériels de paillage, il convient en outre de recouvrir le sol de bâches en plastique pour empêcher entre autres au vent de disséminer la paille dans le jardin.

Les avantages du paillage dans un potager sans labour

En tapissant votre potager d’un paillis végétal plutôt que de la retourner, vous y maintenez des conditions optimales d’hygrométrie. La terre reste ainsi constamment humide et préservée de l’action asséchante des rayons solaires. Ce type d’aménagement est très bénéfique pour des cultures que sont les tomates, piments, pommes de terre, etc. Cette solution écologique favorise en l’occurrence la formation de l’humus tout au long du cycle de plantation, ce qui améliore significativement la fertilisation des cultures.

Le paillage intervient aussi dans la lutte efficace contre les mauvaises herbes, grand fléau du jardinage. Les couches de végétaux les privent en effet d’oxygène et de soleil. Un potager sans retournement de sol est bien indiqué pour freiner l’action d’érosion de l’eau de pluie ou du vent.

Faire un potager sans retournement de sol en fonction des saisons et des terrains

En lieu et place d’un retournement de sol, les techniciens de permaculture conseillent généralement de faire usage de la décompaction. Cette dernière a pour avantage de conserver la stratification du terrain et l’équilibre de la micro-faune. Le mois d’octobre est la période favorable pour commencer ce travail. Celui-ci commence par un ameublissement du sol. Vous pouvez employer par exemple la grelinette pour ce faire.

Une fois l’hiver et le gel passés, vous obtiendrez alors une terre facile à travailler, car l’humidité et l’eau l’auront suffisamment ramollie. Lorsque vient le moment de semer, il ne restera plus qu’à finaliser l’apprêt de votre jardin en l’aérant au moyen d’un râteau ou d’une fourche.

Toutefois, certaines surfaces à l’instar des terres en friches ont une structure rigide qui ne facilite pas les travaux de jardinage. Dans ce cas de figure, pour éviter de retourner le sol, il apparaît utile de créer des buttes de cultures. Celles-ci se mettent en place avec les matériaux traditionnels de paillage que sont les détritus biodégradables : paille, fougères, foin, etc.

En outre, il est essentiel de tenir compte des saisons pour disposer un paillage efficace sur une surface non retournée. Le paillis réalisé au printemps doit notamment être léger pour éviter une stagnation de l’eau de pluie et permettre l’évaporation de celle-ci grâce au réchauffement solaire. À l’inverse, pendant la période chaude, le paillage doit être plus dense et épais. Ceci est nécessaire alors pour conserver un taux d’humidité élevé autour des plants.

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