Identifier le type de sol de sa culture
Pour réussir l’irrigation de son jardin, il importe d’identifier le type de sol de sa culture. En réalité, c’est en fonction du type du sol que doit se faire le choix du système d’irrigation qui serait adapté à votre jardin. Ainsi, vous serez à l’abri des problèmes de ruissellement d’eau sur le terrain ou de flaques. Des situations qui représenteront une entrave à la culture de vos plants de jardins.
On distingue différents types de sols.
- Les sols argileux
Du fait qu’il est très vite saturé en eau, ce type de sol est propice à la formation des flaques. Vous le reconnaîtrez grâce aux pissenlits qui ont tendance à y pousser. Les sols argileux sont également reconnaissables par leur texture collante dès lors que le temps est humide. Ce type de sol n’a pas besoin d’être arrosé trop souvent. Toutefois, lorsque vous décidez de l’arroser, vous devez le faire avec une grande quantité d’eau.
- Les sols sableux
Ils retiennent très peu d’eau et sont reconnaissables par leur couleur qui est la plupart du temps, claire. Formé de petites particules, il s’agit d’un type de sol qui vous coulera entre les doigts lorsque vous essayerez d’en garder une poignée entre vos mains. Ce type de sol exige un apport en eau régulier. Les quantités d’eau à utiliser doivent cependant être minimes.
- Les sols siliceux
On retrouve surtout la terre siliceuse dans les zones rocheuses du Massif central ou de la Bretagne. Ce type de sol à tendance à se dessécher très vite. En effet, il a une structure friable qui lui permet d’être très vite traversé par l’eau. De plus, ce type de sol qui a une configuration semblable à celle du sable est acide, léger et peu stable. Sur ce type de terrain, pousse généralement les rosiers, le laurier, le troène, etc.
- Les sols calcaires
La terre calcaire est l’une de celle qui draine le plus efficacement le sol. Elle devient boueuse dès lors qu’il pleut et se sèche par temps de chaleur. Il est recommandé de bêcher ce type de sol au printemps et de lui offrir grâce au compost et à l’engrais, une protection. De cette manière, il aura un meilleur rendement. La terre calcaire est reconnaissable par sa couleur claire.
- Les sols humifères ou limoneux
Les sols humifères ont une couleur sombre et sont la plupart du temps, très doux au toucher. Ils ont la particularité d’être perméables, mais de garder l’eau. Il faut également ajouter que par temps humide, la terre humifère peut être collante.
- Les sols tourbeux
Ce type de sol aborde l’eau pendant l’hiver pour la restituer en été. On peut la reconnaître à sa texture qui est très spongieuse au toucher. Les terres tourbeuses ont par ailleurs, une couleur noire.
Choisir un système d’irrigation de surface
Le système d’irrigation de surface est celui dont l’écoulement de l’eau se fait librement sous l’action de la gravité. Notez que ce système peut être classé en différents types.
Irrigation par ruissellement : excellent système d’irrigation pour des jardins vallonnés
La principale caractéristique de ce système d’irrigation réside dans le fait que l’eau est apportée par ruissellement. Elle provient des fossés du champ et n’est retenue ni par les digues ni par les autres méthodes qui sont utilisées pour limiter son mouvement. Il s’agit d’une technique qui est souvent comparée à une irrigation naturelle par des pluies.
C’est la méthode pour laquelle vous pouvez opter si le terrain de votre jardin est vallonné et que la quantité d’eau apportée est suffisante. Il faudra également qu’il ne soit pas possible d’installer sur le terrain des bassins, des planches ou même des raies.
L’irrigation par ruissellement vous fera faire de l’économie. Vous n’aurez en effet qu’à y consacrer que très peu de temps et de matériels. Attention cependant à prendre avec des pincettes cette économie réalisée l’uniformité et les économies qu’offre cette méthode sont trop faibles pour qu’elle soit qualifiée d’efficace.
Irrigation par planches, c’est le meilleur système d’irrigation à adopter pour un sol qui sèche lentement
On dira pour définir cette méthode qu’il s’agit de l’apport d’eau sur des parcelles de grande longueur, en pente et rectangulaires. Ce qu’il convient de retenir ici, ce sont les conditions de drainage qu’on retrouve à l’extrémité basse du terrain.
Cette technique se caractérise par l’installation des planches qui sont disposées dans le sens de la pente. Elle s’adapte très bien à la grande majorité des types de sols, en particulier ceux qui sèchent lentement. L’irrigation par planche convient également à la plupart des cultures. En revanche, elle ne devrait pas être utilisée sur les cultures en ligne à l’instar du maïs.
Pour une meilleure gestion de l’eau, optez pour une irrigation à la raie
Ce système ne recouvre que 20 % ou la moitié de la surface de la parcelle. Il s’agit d’une technique qui offre une gestion plus flexible de l’eau au regard des autres systèmes d’irrigation de surface. On note également une réduction des pertes par évaporation grâce à cette technique qui est adaptée aux parcelles ayant des conditions qui varient.
Bien que très avantageuse, l’irrigation à la raie peut également être la cause d’un ruissellement important si un débit d’entrée constant est maintenu pendant l’arrosage. C’est la raison pour laquelle il est recommandé d’utiliser l’irrigation par vagues ou l’arrosage à deux débits. Ces méthodes peuvent réduire le ruissellement. Néanmoins, l’irrigation à la raie n’est pas toujours efficiente.
Irrigation par bassins : efficace pour les sols à faible rétention d’eau
L’irrigation par bassins convient mieux aux sols dont la capacité de filtration est faible ainsi qu’aux cultures denses à enracinement profond. Pour obtenir un meilleur rendement avec ce type de système, il est important que les bassins soient entourés par une digue et que le débit d’eau soit suffisant pour recouvrir rapidement la parcelle.
Pourquoi ne pas opter pour un système d’irrigation par aspersion ?
Si vous souhaitez arroser n’importe quels types de sols, de terrain ou de plantes, l’irrigation par aspersion est le système pour lequel vous pouvez opter. C’est une méthode qui consiste à reconstituer artificiellement l’action de l’eau de pluie.
Quand peut-on utiliser un système d’irrigation par aspersion ?
C’est un système qui peut s’avérer efficace là où les méthodes d’irrigation de surface ont rencontré des limites. Diverses rampes sont en effet, utilisées avec des asperseurs différents qui facilitent l’adaptation en fonction de la topographie.
L’irrigation par aspersion est recommandée pour les cas suivants :
- les sols trop perméables qui ne favorisent pas l’uniformité de la répartition de l’eau pour une irrigation par ruissellement
- les sols peu profonds qui ne peuvent pas être nivelés convenablement dans le cadre d’une irrigation de surface
- ou encore les terrains qui sont constitués d’une pente irrégulière et dont le microrelief est accidenté.
En dehors de ces types de sols, plusieurs autres peuvent en effet vous pousser à opter pour une irrigation par aspersion.
Quel type de rampes et accessoires choisir pour une irrigation par aspersion ?
Soulignons qu’il existe deux types de rampes dans un système d’irrigation par aspersion : les rampes fixes et celles qui sont mobiles. Le déplacement de ces dernières peut se faire de façon manuelle ou mécanique. Le coût de l’investissement est relativement faible lorsque les rampes sont déplacées manuellement. Cependant, cette méthode nécessite une forte main-d’œuvre et énormément de temps. L’idéal serait donc de n’utiliser un tel produit que sur les cultures à faible développement.
Il existe des rampes de type side-roll qui se déplacent avec la canalisation pour axe pour les roues qui ont un grand diamètre. Ces équipements sont entraînés par un moteur thermique. De fait, l’effort fourni est moindre par rapport au déplacement manuel. Ceci pourrait être une bonne idée de se servir d’un tel système sur des cultures qui n’ont aucune interférence avec le fonctionnement des asperseurs ou l’utilisation de la rampe.
Notons en outre que les canons d’arrosage et les asperseurs rotatifs tels que les arroseurs rotatifs sont les dispositifs les plus utilisés pour mettre en œuvre l’irrigation par aspersion. Si les canons d’arrosage fonctionnent à haute pression (jusqu’à 8 bars), ce n’est pas le cas des arroseurs notamment ceux qui sont constitués de 8 buses. Ils peuvent en effet fonctionner à une pression située entre 1 et 2 bars.
À noter que les canons d’arrosage peuvent vous être utiles si vous devez irriguer des jardins qui ont une surface importante, une prairie ou une pelouse. Gardez cependant à l’esprit qu’ils peuvent endommager les végétaux sensibles en raison de leurs grosses gouttes.
Privilégier les systèmes de micro-irrigation
La micro-irrigation est à ce jour le système d’irrigation le plus utilisé pour drainer un potager. Elle consiste en une distribution de l’eau par un réseau de canalisations sous une pression de fonctionnement et des débits faibles. Elle est conseillée pour la culture de certains légumes notamment la betterave sucrière. Ce système peut accroître les rendements et réduire les besoins en eau, en fertilisants et en main-d’œuvre. On distingue différents types de micro-irrigation.
Pour un arrosage plus efficace, choisissez les microasperseurs
Cette technique est souvent associée à l’arrosage goutte à goutte en raison de l’installation qui est quasi identique pour les deux systèmes. C’est elle qui est la plus répandue dans l’arboriculture. Ici, l’utilisation de microdiffuseurs ou de mini-diffuseurs est requise. Ceux-ci sont installés sur les canalisations et sont par conséquent, très rapprochés du sol.
L’installation des microasperseurs se fait de sorte que les jets d’eau puissent se croiser. Cela rend l’arrosage plus efficace. Notons que le budget à prévoir pour l’installation d’un tel système peut avoisiner la centaine d’euros. Un prix qui dépend bien évidemment de la marque, du matériau utilisé, du professionnel qui l’installera, etc. Quant au kit d’installation, il comprend :
- des tuyaux d’arrosage à raccords
- un programmateur d’arrosage pour le robinet
- une vanne
- un filtre
- un détendeur
- des crampons pour la fixation au sol, etc.
Le prix de ces accessoires peut varier d’un site ou d’un magasin à un autre. Si vous avez une préférence pour les achats en ligne, sachez que la livraison peut vous être offerte sur certains sites.
En outre, la puissance de l’écoulement continu de l’eau au niveau d’un microasperseur est plus importante que celle notée au niveau du goutteur. Ce débit peut en effet, varier entre 10 et 60 litres/h.
Les goutteurs, les meilleurs outils pour un arrosage ponctuel
Ces dispositifs qui sont la plupart du temps réalisés en PVC et apportent ponctuellement de l’eau à des débits qui sont assez faibles. La pression ici est également relativement faible et est de l’ordre d’un bar. On distingue plusieurs types de goûtteurs notamment les goûtteurs autorégulés ou encore les goûtteurs à orifice.
Pour optimiser votre arrosage de jardin, opter aussi pour des canalisations poreuses
Dans le cadre de la mise en place de ce système, l’eau est diffusée vers le sol et sur toute la longueur du terrain. Le mode de fonctionnement est assez simple : un robinet est ouvert pendant une vingtaine de minutes environ pour permettre un arrosage qui se fera tout seul. Le tuyau qui est utilisé ici est un tuyau poreux qui est reconnaissable par la minceur de sa paroi et son petit diamètre.
Cette méthode présente cependant un risque de colmatage. Vous noterez aussi en utilisant cette méthode, une certaine irrégularité des débits. En outre, les racines des plantes ne sont pas assez immergées dans l’eau au début du cycle végétatif pour être alimentées de façon convenable par les canalisations.
Faire le choix d’une pompe de surface adaptée
La pompe de surface n’est rien d’autre qu’une pompe d’arrosage dont le rôle est de permettre l’aspiration et le refoulement de l’eau d’un fossé ou d’une source. Une fois aspirée, cette eau sera mise sous pression afin d’alimenter tout le système d’arrosage d’un potager. Comme son nom l’indique, il s’agit d’une pompe qui reste à la surface par opposition à la pompe immergée.
Plusieurs caractéristiques sont à prendre en compte lors du choix de la pompe de surface qui vous sera la mieux adaptée.
La typologie des pompes de surface
Il existe différents types de pompes de surface notamment la pompe de surface autoamorçante. La particularité de ce dispositif est l’orifice d’aspiration dont il est doté. Celui-ci qui se retrouve à l’écart de l’axe du corps de la pompe permet une meilleure évacuation des bulles d’air. Le mécanisme dont est équipée la pompe autoamorçante facile son amorçage et par ricochet son démarrage.
L’utilisation des pompes centrifugeuses nécessite un clapet antiretour et une crépine d’aspiration pour éviter le désamorçage. Lorsque l’alimentation de ces dispositifs est électrique, il convient de protéger leur moteur en utilisant un disjoncteur magnéto thermique. Notons que la puissance du moteur va ici entrer en jeu pour déterminer la hauteur manométrique que les pompes seront capables de remonter.
Il existe plusieurs autres types à savoir :
- la pompe grand débit ou pompe d’irrigation : qui convient mieux à l’irrigation agricole
- la pompe multicellulaire : silencieuse, elle est plus adaptée aux installations qui nécessitent un fort débit et des pressions élevées
- et la pompe périphérique : il s’agit d’une pompe de petite taille et au débit assez faible qui est utilisé pour la circulation d’eau claire sur les petites surfaces.
C’est en fonction de votre utilisation que vous devez choisir votre pompe de surface.
La hauteur manométrique totale et le besoin en consommation d’eau
Ce sont des mesures qui vous seront utiles pour établir la pression ainsi que le débit qui devraient être délivrés par votre pompe de surface. Pour déterminer ces mesures, vous devez prendre en compte plusieurs autres paramètres que sont :
- la hauteur de refoulement : différence de niveau entre le point le plus haut comme un robinet et la pompe de surface
- la hauteur d’aspiration : dénivelé entre la surface des effluents et l’axe de la pompe
- et les pertes de charge.
En tenant compte de toutes ces mesures, vous trouverez certainement la pompe adaptée à votre installation d’arrosage.
Conseils pratiques
Pour réussir l’irrigation de votre jardin, il est important que vous adoptiez quelques bons gestes.
Irriguer le jardin au bon moment
Il est important de calquer votre arrosage sur la saison dans laquelle vous vous trouvez. Dans certains cas, il sera préférable d’arroser vos plantes le matin tandis que pour d’autres cas, la soirée est le moment idéal pour un arrosage efficace.
Ainsi, dans la période estivale, le meilleur moment pour irriguer votre jardin est en soirée afin que les plantes profitent au mieux de l’eau qui leur sera apportée. Il risque en effet de se produire un phénomène d’évaporation durant la journée. La petite astuce si vous disposez d’un système d’irrigation automatique est de la faire fonctionner tout au long de la nuit.
En automne et au printemps, il convient d’arroser votre jardin dans la matinée, car les nuits sont fraîches au cours de ces périodes. Mettre en place un système d’arrosage dans la matinée permettra au sol de se ressuyer.
En outre, il faudra éviter d’irriguer le jardin en plein soleil, et ce, quelle que soit la saison. Un tel procédé pourrait faire griller vos plantes.
Adapter les apports d’eau aux types de légumes
Il faudra identifier les besoins d’eau de vos plantes si vous souhaitez faire une bonne récolte.
- Les légumes racines tels que les carottes, les pommes de terre ou les asperges qui nécessitent un apport modéré en eau (3 litres d’eau en moyenne par jour).
- Les légumes à croissance rapides comme les aubergines, les tomates ou les courgettes qui demandent beaucoup d’eau (4 à 9 litres d’eau par jour). Attention cependant à l’excès, au risque de récolter des légumes au goût fade.
- Les légumes feuilles notamment les épinards ou les choux qui exigent également un apport élevé en eau (au moins 5 litres par jour). Notons par ailleurs qu’ils peuvent être cultivés en pots à l’intérieur de la maison.
Notez toutefois qu’une fois que la récolte se trouve à la phase de production, il faudra réduire l’apport d’eau.
Choisir un arrosage au pied
Si les jardins d’agrément peuvent être irrigués par aspersion, ce n’est pas le cas du potager dont il est préférable d’arroser les plantes au pied. Ceci peut s’expliquer par le fait que lorsque les plantes sont arrosées au pied, les racines profitent mieux de l’eau d’arrosage.
De plus, cette méthode évite le contact de l’eau et des feuilles ce qui limite l’apparition des maux qui affectent le plus souvent les potagers comme les maladies cryptogamiques. Les pommes de terre, les tomates, les cucurbitacées et les haricots sont les cultures qui sont les plus touchées par ces maladies.
Une chose est certaine, en tenant compte de toutes ces informations, il vous serait beaucoup plus facile de réussir l’irrigation de votre jardin.